Vous vous égarez à présent en Auven

- Nous sommes du 1er Juillet de l'an 1394 au 1er Juillet de l'an 1395 -
Fraîcheur, grisaille
Chaleur, orages épars
Fraîcheur, pluie
Froid,
neige et glace
La carte de l'enclave
Dernièrement...
[22/04] Mise en place d'une zone temporaire dont le destin est entre vos mains - Plonger dans l'aventure.

[22/04] Varteja a réouvert depuis un an, joyeux anniversaire à lui !

[21/03] Ouverture des candidatures au poste de MJ - Les modalités.

[11/02] Donnez votre avis - Sondage sur des rôles de MJ.

[11/02] Implantation de nouvelles informations sur Ebris - Lire les nouveautés.

[22/01] Ajout de fêtes suite au concours C'est la fête - Voir les nouveautés.
Les événements importants
En janvier 1395, étant toujours sans nouvelle de la Duchesse de Degron, une régence a été mise en palce en la personne de Konrad de Gueshelle, fils ainé du Gouverneur. Il sera chergé d'évaluer la situation et de trouver une solution plus permanente dans l'année.

Fin été 1394, Hidegarde de Sauran est portée disparue, la Duchesse était partie coordonnée elle même une expédition contre le Marquisat des Terres Sauvages. Aucun membre de sa suite n'est revenu.

En fin d’année 1394 il devient évident que depuis plusieurs mois Lanten fait preuve d’une résistance envers Auven, notamment en instaurant une nouvelle taxe pour faire accoster dans le port les navires en provenance de l’enclave mère.
Les petits potins
Depuis le retour de Mirja de Cauvenac auprès des siens en décembre 1394, l'entente entre les Louvières et les Cauvenacs ne serait pas aussi paisible qu'elle est présentée.

On sait que le cerlgé chasse les hérétiques dans ses rangs, mais il se dit qu'ils n'utilisent pas des methodes très propres.

Avec le renforcement des liens autre Cleyf et Ebris, il y a de plus en plus de ressortissant de cette enclave qui s'aventure jusqu'a la cité ducale. Il paraît même que quelques ouvrage sur le culte des deux dieux se mettent à circuler en ville.

Les chercheurs auraient été chargés d'étudier les propriétés d'une plante en provenance de Lanten, elle pourrait diminuer la toxicité de la Potion.

Pour la première fois depuis 150 ans, le Gouverneur aurait envoyé des émissaire dans toute les grandes cours d'Auven. On dit même qu'il en aurait envoyé à Lanten, Wararst et Ebris.
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Skarn, fils de Béhémat (fiche terminée)

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Skarn, fils de Béhémat (fiche terminée)

Skarn
Messages : 10
Date d'inscription : 08/12/2023
Skarn
Skarn, fils de Béhémat (fiche terminée) 1i0fLun 11 Déc - 0:10
Skarn
3e0y.jpg

   
Nom Prénom

   
Petite citation pour faire classe.

   
URL PERSO

   NOM : Sa tribu n'utilisait pas de nom de famille. Il n'en a pas créé pour l'occasion.

   PRENOM : Skarn

   SURNOM : Fils de Behemat

   SEXE : Masculin

   AGE : 52 ou 53 ans, il n'en est pas réellement sûr

   RANG SOCIAL : Rôdeur

   LIEU DE VIE : Le monde entier est sa maison
   
«  Grand ».
C’est par ce descriptif, compréhensif mais décevant, que la plupart des gens se remémorent Skarn. Pour beaucoup d’entre eux, le souvenir de son visage reste flou, éclipsé par son corps massif. Né il y a presque un demi-siècle lors d’une nuit d’orage, la voûte céleste déchirée par la foudre, Skarn pesait déjà plus de 6 kilos pour une soixantaine de centimètres. Surnommé le fils de Behemat en référence à une lointaine montagne au sud des terres sauvages, Skarn a toujours rendu honneur à ce nom, grandissant encore et encore, même des années après sa puberté, à l’image des chênes centenaires d’Auven. Aujourd’hui, le colosse mesure 2m13 pour 149 kilos.

Ses jambes sont relativement courtes proportionnellement à sa taille, et font penser à deux troncs d’arbre. Ses bras long descendent à mi-cuisse, et sont plus larges que les jambes des hommes du commun. Ils sont aussi déformés par presque 40 ans de tir à l’arc, avec le bras droit plus long de quelques centimètres. Une déformation qui se retrouve chez ses épaules, épaisses mais tordues vers l’arrière. Ses mains sont usées, calleuses, pleines de corne au point que ses ongles semblent avoir fusionnés avec la peau. A cause de son gigantisme, évoluant dans un monde trop petit pour lui, Skarn se tient légèrement penché en avant, se rabaissant de quelques centimètres, une posture « de repos » naturelle quand il faut en permanence se baisser pour passer les portes.

Sous ses vêtements, les rares personnes l’ayant vu nu vous décriraient qu’il n’a rien à envier aux Urvans. Sa pilosité est épaisse, recouvrant ses jambes, son bas ventre, ses bras, son torse et son dos. Elle ne cache pas une puissante musculature. Sa peau est toutefois marquée par d’innombrables figures de lichtenberg noires, vrillant son dos et ses bras, montrant sa nature d'élu de l'air.

Sous cette peau déchirée et sa chair, plus molle, plus grasse à cause des décennies passées, se cache encore une somptueuse machinerie de chair et de sang, capable d’exercer une force dont les limites n’ont jamais été éprouvées. L’âge a toutefois prélevé un certain tribut sur Skarn. Si son endurance laisse la majeure partie des jeunes sur le carreau, il n’est plus capable de générer pendant longtemps l’explosivité qu’il pouvait déployer durant sa jeunesse, ce qui rend ces rares moments de vitesse et d’énergie d’autant plus terrifiant. Aussi, ses gestes et ses mouvements sont lents, précautionneux, presque doux, comme s’il craignait de briser quelque chose, afin d’économiser au maximum son énergie.

Son visage, usé par les ans, la neige, le froid et le vent, n’est pas conventionnellement beau, même si l’on peut deviner ce qui était autrefois un beau jeune homme. Son nez est légèrement tordu, cassé plusieurs fois, son front est ridé par des sourcils souvent froncés, des arcades sourcilières proéminentes et le bas de son visage est caché par une barbe d’un noir surprenamment profond, ne laissant passer que des lèvres pâles et perpétuellement gercées. Sans cette dernière, Skarn ne ressemblerait probablement qu’à une brute commune des bas quartiers. Ses longs cheveux noirs, encore nombreux malgré son âge avancé, sont négligemment plaqués vers l’arrière, même s’ils se rebellent souvent et se retrouvent décoiffés par le vent, lui donnant un air sauvage. Malgré un air en apparence sevère, il est loin d’être froid, et ne cache pas ses expressions, ni ses émotions, canalisant ces dernières dans une action, un geste défini, afin d’éviter qu’elles ne prennent leur ascendant sur lui.

De sa face, ce sont ses deux grands yeux bleus que vous regarderez. Leur teinte est vive, mais le regard de Skarn n’est pas habituel. Il est lointain, comme s’il regardait à travers vous, sans vous voir. Ils ne restent jamais immobiles, presque nerveux, alors qu’il regarde sans cesse autour de lui. Ils brillent encore d’une fougue flamme presque adolescente, montrant de toute évidence que le poids des ans n’a pas affecté son âme.

Au niveau de l’équipement, Skarn porte d’épais vêtements de voyage. De grandes bottes en cuir de peau de vache, un pantalon de laine doublée, des hauts similaires et une armure de cuir, le tout recouvert d’une gigantesque cape en fourrure chaude qui pourrait servir de couverture pour un lit deux places. A sa ceinture pendent une paire de haches (assez grandes pour être utilisées à deux mains par un adolescent), et, dans son dos, un arc gigantesque presque aussi grand que lui, et un carquois avec des flèches aussi longues que des lances.

   


Parce que les gens changent, la psychologie de Skarn a bien évolué au cours de sa vie. Pour aller droit au but, nous nous contenterons du Skarn d’aujourd’hui.
Skarn est patient. Très patient. Que ce soit avec les gens, ou avec la vie en général. Lorsqu’il est en chasse, il est capable de rester en embuscade pendant des jours, immobile comme une statue, attendant simplement le bon moment.

Dans ses interactions avec les autres, Skarn est capable d’ignorer les caractères les plus ennuyants ou explosifs, gardant son calme et sa politesse même devant les pires têtes de cochons. Sa patience n’est toutefois pas une tolérance à la perte de temps. Il n’est dans du genre à insister dans une amitié à sens unique, ni à tailler le bout de gras avec quelqu’un n’ayant de toute évidence aucune envie de parler.

Il faut dire que son physique aidant, les gens lui donnent généralement ce qu’il veut, et l’intimider est plus ou moins impossible. Mais patience et politesse ne riment pas avec platitude. Skarn ne cache pas ses émotions, et, s’il reste cordial en toute circonstance, ne masquera pas sa colère, ni sa tristesse ou sa joie. Il montre les crocs et mord si besoin, ne cache pas ses larmes, et les grands éclats de rires sont plus communs chez lui que les faibles sourires.

Même si son âge l’a quelque peu assagit, Skarn reste un être porté par ses émotions, qu’il a bien du mal à canaliser pendant très longtemps. Marqué par l’air dès sa jeunesse, il a pendant longtemps dû lutter contre ses envies et ses pulsions, et s’il y arrive bien mieux qu’avant, il lui faut parfois trouver un endroit isoler pour se ressourcer.

Aimant les gens et interagir avec eux, à l’aise au travers de la foule, Skarn, hélas, est sans cesse harcelé par des voix, qui lui chuchotent les pensées des autres et lui murmurent des vérités à demi-cachées. Malgré cet avantage sur le commun des mortel, Skarn n'est pas particulièrement charismatique : lorsqu'on intimide par sa simple présence et qu'on devine ce que pensent l'interlocuteur, on n'apprend pas à persuader, ni à convaincre. Aussi est-il souvent démuni face à celles et ceux dont l'intellect et la maitrise du verbe sont supérieurs au sien.

Ce pouvoir gagne en puissance en ville, où la concentration d’âmes est inégalable. A certains moments, ces murmures sont si forts que la conscience de Skarn s’envole, alors qu’il perçoit une autre réalité. La ville elle-même lui parle : lui envoyant des visions de scènes distantes (dans le temps ou l’espace), lui révélant des passages secrets ou exposant des mensonges pourtant parfaitement dissimulés. Les rues, les ruines, les parcs, sont pour lui des interlocuteurs autant que les rivières, les animaux et les arbres peuvent l’être pour un druide. Mais la symbiose qu’a Skarn avec la ville le rend parfois aveugle à ce qui se passe devant lui : à écouter la ville, il n’écoute plus les autres.

Alors, Skarn reprend son exil et quitte la ville pour la nature. La solitude ne lui pèse pas. Même s’il peut l’apprécier, il ne la recherche pas, d’où sa joie lorsqu’il rencontre quelqu’un d’autre. Ses voyages permanent l'on rendu familier avec Auven. Il apprécie retrouver certains de ses anciens lieux de camps, et de recroiser les mêmes personnes au mêmes endroits. Dans un monde en plein changement, la tradition le rassure. Célibataire endurci, Skarn est un homme d'habitude et de routine, qui n'a jamais vraiment besoin de se bousculer pour s'adapter à l'autre. Ses rituels quotidien sont respectés scrupuleusement, car leur accomplissement rigoureux lui permet de "garder le contrôle".  

Le tir à l'arc, notamment, lui permet de canaliser ses émotions et reprendre la maitrise de lui-même. La lecture est aussi un de ses passe-temps. Si les dieux lui ont donné un corps remarquable, son esprit est, lui, parfaitement commun, voir médiocre. Il écrit très mal, et sa vitesse de lecture est... assez navrante. Mais il continue de s'exercer, et de progresser, et prend un grand plaisir à se poser quelque part et lire en deux heures ce qui prend une demi-heure pour les "intellectuels".

Après avoir tué le père et les frères corrompus de sa meilleure amie, Gillian, une chercheuse du culte, Skarn n'a plus réussi à s'établir nulle part. L'homme est un vagabond éternel, avec ses possessions sur le dos, et dont la vie est rythmée, depuis 30 ans, par les allez-retours entre la capitale et sa destination, accomplissant de nombreux travaux pour son amie.  Cette solitude forcée, à l'opposé de ses instincts grégaires, le force à être débrouillard, mais ont insufflé en lui une curiosité presque adolescente, et une soif de vie peu commune chez les gens de son âge.


   


Né sous l’orage et les étoiles, la venue au monde de Skarn se fit dans le sang et les cris. Crie de vie pour lui, cri de douleur pour sa mère, cri de joie pour son père. A l’ombre du mont Behemat, loin au sud d’Auven, c’est au sein d’une petite tribue inconnue et sans héritage connu que Skarn passa ses premiers mois. Il n’en a guère de souvenir, car il n’a jamais grandi auprès d’eux. Ses premiers souvenirs sont à Auven, après que ses parents aient migré vers le nord, se séparant de la tribu. Il ne su jamais pourquoi, mais il était sûr d’une chose, répétée sans cesse par ses parents : ce n’était pas de sa faute.

La famille de Skarn, réfugiés, ne passa pas un bon temps. Dans la ville de Degron, son père, un homme robuste et opiniatre du nom de Baldur, vend ses bras aux champs et à la forge, tandis que sa mère, du même gabarit et nommée Una, s’occupe des enfants des villageois. Pauvres et sans guère plus de sou que pour se vêtir et manger un repas par jour, dormant dans une écurie de l’auberge de la forteresse, pris en pitié par son propriétaire.

3 ans après la naissance de Skarn, alors un adorable bébé aussi grand que les enfants de deux fois son âge, la Fièvre des lucioles rouges frappa la ville. La méfiance fut à son paroxysme. Les étrangers, pires, les barbares, furent les premiers touchés. Una et Skarn fuirent la ville.

Sans Baldur.

Désireux de s’enfuir loin, et guidée par l’instinct de revenir vers des terres plus familières, la famille endeuillée marche vers le sud, à Telaïn. Sans Baldur pour louer ses bras, leur précarité augmente. Les premiers souvenirs de Skarn sont ceux de la rue, à mendier de l’argent, voler de la nourriture, et travailler dès le plus jeune âge. Sa mère parvient à trouver un emploi en tant que serveuse, et leur situation s’améliore quelque peu, obtenant un toit, sans jamais rester bien brillante. D’une santé de fer et d’un naturel influençable, Skarn devient un petit criminel, servant de guetteur pour les trafiquants et contrebandiers en tout genre, passant des petits vols au passage à tabac pur et simple. Sa mère, la santé minée par l’inquiétude et le climat trop frais, se désespère de voir son seul enfant tomber dans la petite délinquance.

A 12 ans, sa vie change du tout au tout. Envoyé pour se faufiler dans les appartements d’une puissante famille bourgeoise en périphérie de la ville, il escalade murs et passe par la fenêtre du 2e étage pour entrer dans la grande bâtisse. Les instructions sont claires : voler le plus de choses possibles, et tant qu’il y est, tabasser les gêneurs.

Il tombe nez à nez avec Gillian, 12 ans elle aussi, petite, rondelette, le visage doux et innocent, d’immenses cheveux blonds bouclés et de grands yeux bleus.

Il ne tomba pas amoureux. Si on lui demandait, il dirait que le terme est à la fois une exagération et un euphémisme. C’est une dévotion totale qui s’empare de lui, alors que la jeune fille, son opposé complet, mais parfaitement conscience de pourquoi il est là, au lieu de hurler à l’aide, l’invite à dîner avec sa famille.

Il accepta, la suivant sans comprendre pourquoi, mort de peur. Elle demanda à son père si elle pouvait le garder. Comme un animal. Une propriété.

Il accepta.

Pour la première fois de sa vie, il goûta à un festin.

L’apprenti cambrioleur devint un servant de la famille Aodha, qui détenait de grandes (pour la région) terres agricoles et de nombreux terrains de chasse, suffisamment pour être d’importance locale, mais pas assez pour être notable aux yeux de la ville portuaire. Il y fit venir sa mère, et tous les deux travaillèrent au service de la famille. Ici, entre ses corvées, Skarn fut initié au tir à l’arc par Gillian, mais aussi au culte d’Huvara, et même à la lecture, même si ses progrès dans ce domaine furent considérablement plus lents qu’au tir à l’arc. Rapidement, il accompagna le père et les frères de la blonde à la chasse, s’intégrant de plus en plus à la famille.

Il était heureux.

3 ans plus tard, à sa majorité, Gillian quitta le foyer pour aller à la capitale, rejoignant le culte. D’une dévotion presque fanatique, elle laissa un Skarn en pleurs, lui demandant de veiller sur sa famille. Ce qu’il fit. Pendant 5 ans de plus, la paix régna.

Jusqu’au jour où la corruption rattrapa Skarn et Una. Elle faucha la totalité de la famille Aodha. Le père de Gillian et quatre de ses cinq frères, des hommes robustes et puissants qui semblaient affectés par une simple fièvre hivernale, tombent sous son joug en quelques jours.  Une nuit d’orage, ils se mettent à attaquer et à tuer partout, la bave au lèvre et l’épée poisseuse de sang. Skarn sauve sa mère. Avec le dernier frère encore sain, il se bat pour sauver le maximum de serviteurs, mais, terrifié, il s’enfuit pendant le combat, s'effondrant à cause de ses blessures, laissant le dernier frère seul, résultant en la mort solitaire de ce dernier. La suite des événements est systématiquement décrite de la même façon.

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Assis sur sa chaise, le vieux Bjorn a le regard dans le vide, les flammes de l’âtre éclairant les rides de son visage.

« Le petit, si j’puis utiliser ce mot, était par terre, dans le champ. S’était pris un coup d’épée dans le torse. J’tais loin, mais j’ai tout vu »
. Il tremble. Pas de peur. Mais d’excitation, la jambe presque convulsante, le pied tapant sur le sol. Ses yeux vous fixent, emplis d’une ferveur brûlante.

« La foudre l’a frappé. Un putain d’éclair, directement sur lui. Tout le putain de champ était calciné. Et vous savez quoi ? Il s’est relevé. J’vous le jure. Et il a marché vers eux. ». Il reprend une rasade dans sa choppe, la bière dégoulinant sur sa barbe. 

« J’ai vu pas mal de choses dans ma vie. Mais là, c’était pas un événement. Vous savez c’que j’ai vu ? J’ai vu l’Histoire. J’ai vu un homme triompher sur le Mal. Il les a tous tués. Avec ses mains. Et le pire, c’est que ca avait même pas l’air difficile »


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C’est un Skarn foudroyé, le corps marqué à jamais par la foudre, le regard hagard et les mains pleines de sang qui est retrouvé par les survivants du domaine. Ils s’approchent, fascinés par l’incarnation même d’un triomphe quasi-primal, et terrifiés par une débauche de violence inégalée. Surtout, ils le voient. Mordu, griffé, battu, le jeune homme échappe pourtant à la corruption. Ils y voient un miracle, un signe du destin. Lui, y voit une chance insupportable, qu'il ne mérite pas.

Ils le guident et l’escortent à la capitale. C’est un Skarn traumatisé qui rencontre Gillian. Skarn n’a que de vagues souvenirs de ce voyage, fiévreux, mais surtout délirant, assailli par des myriades de voix et de pensées, le corps hurlant à la douleur de ses blessures.

Pour la seconde fois, Gillian le sauve. Skarn est accueilli, isolé, soigné, rééduqué. Il lui faudra huit mois pour se remettre complètement de l’événement, physiquement. Sa première réaction une fois rétabli fut de se prosterner à genoux devant Gillian. Sa première action à elle fut de l’aider à se relever.

Elle lui demanda de repartir, et abattre les corrompus comme il avait abattu sa famille. Il refusa. Le géant avait peur. Pas de ce qu’il avait vu, mais de ce qu’il était capable de faire.

« Tu peux le faire. Fais-le pour la ville. Fais-le pour le vent. Tu peux sauver le monde. Une vie à la fois »

Alors, il accepta. Depuis ce jour, qu’il vécu comme un renouveau, Skarn embrassa la vie de rôdeur. Suivant les rumeurs, les murmures du vent, où les indications de Gillian, il parcourt Auven à la recherche des corrompus, des bandits, des criminels, des trafiquants de faux Valkoen, collaborant parfois avec les miliciens et les Huvars, les prenant parfois de vitesse, ses jambes gigantesques engloutissant les lieues à la vitesse du vent. Comme son père avant lui, en temps de paix et de calme, il vend ses bras aux fermiers, aux forgerons et aux constructeurs, ne demandant que quelques pièces et de quoi se nourrir, boire, et d’un endroit pour dormir, loin des autres. Et tous les ans, il revient vers la capitale, vers Gillian, n’ayant jamais raté un seul rendez-vous en presque 30 ans. Sa mère, sereine, mourut paisiblement dans un hospice une décennie plus tard, le sourire aux lèvres, fière de son fils " à l'heroïsme aussi grand que ses jambes",  rejoignant ses ancêtres barbares.

Et puis, il repart, avec une détermination totale, un objectif à accomplir et un autre livre dans son sac, confié par Gillian, afin qu’il ait toujours de quoi lire. Des histoires de chevaliers et de héros, comme elle lui lisait le soir dans leur jeunesse. Au fur et à mesure des décennies, la silhouette gigantesque du rôdeur est devenue familière dans certains endroits, suivie par des légendes urbaines et même une poignée de chansons. Au coin de feu, il ne se fait jamais prier pour raconter des histoires. Et dans ces dernières, s’il parle d'aventures, d'énigmes, combats, il ne parle que d’exploits et de triomphes. Jamais de défaite !

   
Skarn a appris à "gérer" les voix qui le harcèlent constamment, discutant avec elles, parvenant à distinguer moqueries, conseils et errements. Il a tendance à le faire à voix haute lorsqu'il est seul, ou silencieusement lorsqu'il est en groupe, ce qui peut donner lieu à d’embarrassants moments où il ne vous répond tout simplement pas, le regard dans le vide alors qu'il est à l'écoute des murmures du vent.

Plus de trente ans de tir à l'arc l'ont doté d'une vue acérée, mais relativement mauvaise sur les côtés, et il lit très mal de près.

Il sait lire correctement, mais lentement. Son écriture est par contre horrible.

Skarn est capable de dormir à peu près n'importe où et en quelques instants s'il le décide.

Son gabarit fait de lui un adversaire redoutable lors des jeux d'alcool.
   

   Vous certifiez sur l'honneur avoir plus de 18 ans ? Je certifie sur l'honneur avoir plus de 18 ans

   Comment vous nous avez trouvé ? Grâce à Isabelle/Orphale, qui m'a appâté avec la promesse de rps de qualité ici

   Un avis ? (Sur nous, pas sur le voisin ♪) J'aime beaucoup l'univers et l'esthétique du forum. J'aime bien que vous ayez réussi à faire un monde cohérent sans perdre du temps en détails inutiles.

   Quel est votre smiley préféré ? Le smiley coeur.

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Amnésie
Messages : 175
Date d'inscription : 06/10/2018
Amnésie
Skarn, fils de Béhémat (fiche terminée) 1i0fMar 12 Déc - 12:34
Amnésie
La Toute Mère
Bonjour Skarn fils de Behemat et bienvenue sur Varteja :D

Je vois que ta fiches avance tranquillement ^^

Si tu as des questions n'hésite pas à me MP ou à poster dans la section des questions :)

Bon courage pour la rédaction de ta fiche o/

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Charles d'Espines
Messages : 1079
Date d'inscription : 15/05/2023
Charles d'Espines
Skarn, fils de Béhémat (fiche terminée) 1i0fMar 12 Déc - 15:30

A savoir -
Age: 38
Métier : Baron
Charles d'Espines
Baron de Kulkir
La bienvenue.

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Naëlla Ka'lion
Messages : 791
Date d'inscription : 12/05/2023
Naëlla Ka'lion
Skarn, fils de Béhémat (fiche terminée) 1i0fMer 13 Déc - 4:15

A savoir -
Age: 18
Métier : Bourgeoise
Naëlla Ka'lion
Fille d'Ebris
Bienvenue et bon courage pour la fiche :)!

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Isabelle Menescalcir
Messages : 392
Date d'inscription : 14/04/2023
Isabelle Menescalcir
Skarn, fils de Béhémat (fiche terminée) 1i0fDim 17 Déc - 14:08

A savoir -
Age: 22
Métier : Cavalière
Isabelle Menescalcir
Comme toujours, c'est un plaisir de te lire. L'idée d'avoir un corrompu dans nos rangs risque de relancer bien des jeux. Un peu plus de Corruption. Un peu moins de Bisounours. C'est exactement ce qu'il nous fallait. 😏

Il y a plein d'éléments à aller "pêcher" en jeu dans cette fiche et j'ai hâte de suivre les aventures de Skarn pour cette raison. ♥

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Skarn
Messages : 10
Date d'inscription : 08/12/2023
Skarn
Skarn, fils de Béhémat (fiche terminée) 1i0fLun 18 Déc - 18:08
Skarn
Bonsoir je pense avoir terminé ma fiche :)

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Amnésie
Messages : 175
Date d'inscription : 06/10/2018
Amnésie
Skarn, fils de Béhémat (fiche terminée) 1i0fMar 19 Déc - 13:40
Amnésie
La Toute Mère
Me revoilà !

Je vais m'occuper de ta fiche :)

Fiche d'ailleurs très sympathique à lire, je vois que tu as bien intégré certains éléments du lore.

Il y a cependant un petit point qui me chiffonne que j'aimerais développer avec toi en MP (qui devrait arriver sous peu) .

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Skarn
Messages : 10
Date d'inscription : 08/12/2023
Skarn
Skarn, fils de Béhémat (fiche terminée) 1i0fMar 19 Déc - 17:55
Skarn
Bonjour !

J'ai en effet reçu une notification de message, mais rien dans ma boîte aux lettres ^^

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Amnésie
Messages : 175
Date d'inscription : 06/10/2018
Amnésie
Skarn, fils de Béhémat (fiche terminée) 1i0fMer 20 Déc - 21:12
Amnésie
La Toute Mère
C'est okay pour moi :)

Tu peux faire ta demande de RP ici si tu recherches des coupains !


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