Rose Arquette (terminée)

D’autant qu’elle s’en souvienne, Rose a toujours vécue dans les bas quartiers de Cleyf plus jeune. Sans le sou, avec une mère qui tournait de bordel en bordel et un père qui devait être un client, elle fut bien vite livrée à elle même. Alors elle a fait ce que beaucoup de petites gens faisaient. Tenter de survivre. Avec d’autres gamins des rues, elle apprit bien vite a décrocher des bourses de façon discrète où le vol à la roulotte sur les étals des marchés. Parfois ça fonctionnait, et parfois… elle se faisait prendre et fouetter.

Car à cette époque elle était encore trop jeune pour être enfermée. Des coups de fouet pour une pomme ou du pain chipé sur un étal. C’est bien là ce qui la forgea et commença à lentement faire germer les graines de la haine des nantis. Ce n’était que de la jalousie pour leur vie, mais quand on a même pas dix ans, difficile d’avoir le recul nécessaire. Puis elle grandit et s’améliora drastiquement dans son art du larcin.
Voler une bourse à la ceinture d’un noblion était devenu tellement facile a présent… chiper une pomme sur un étal était à présent trivial. Elle apprit à favoriser la discrétion à la course à pied. C’était bien moins dangereux. Elle a toujours été intelligente de toute façon et apprenait vite de ses erreurs. Et de ce fait elle compris bien vite que prendre milles visages pour faire des coups un peu plus lucratifs. On la payait en tant que servante. Et en prime, elle récoltait des informations qui, elle s’en rendit bien vite compte, soufflées dans les bonnes oreilles rapportaient bien des sous.

En grandissant encore, alors que son corps devenait peu à peu celui de la femme qu’elle est aujourd’hui, elle s’aperçût aussi bien vite que l’appétit charnel d’un homme le mettait bien vite en position de faiblesse avec un peu de savoir faire. Ah… si sa mère avait été plus intelligente, elle aurait sans doute put largement plus en profiter… ainsi elle put apprendre à tirer à l’arc avec un amant riche qui aimait se rapprocher d’elle pour  corriger sa position et surtout en profiter pour la peloter. Si il s’attendait à ce qu’un soir attaché nu comme un ver et bâillonné, il se fasse détrousser… oui car Rose encore apprenait. Sa ruse s’affinait. Son art de la manipulation ne cessait de s’étoffer. Et encore une fois, bien vite elle comprit qu’avoir des alliés dans ce genre de métier était une bénédiction. Et la solution était toute trouvée . Donner un peu à ceux qui n’ont rien pour être aidée lorsqu’elle était recherchée. Gagnant gagnant! Eux y trouvaient leur compte sans risques et elle, pouvait s’éclipser. Le fantôme était né…